Vers une nouvelle architecture sociétale ?

 

Approchant la question de l’IA par un cheminement progressif (définir et analyser, questionner, comprendre, ouvrir des perspectives), nous avons choisi de nous interroger sur la reconfiguration architecturale prévisible dans une série de domaines, qui sont essentiels à la vie en société.

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Derrière cette perspective, il y a une intuition et un propos.

 

L’intuition est que la transformation numérique et les applications de l’intelligence artificielle et des systèmes d’automation sont à l’origine d’un effort de créativité semblable par sa nature à l’acte architectural dans le sens étymologique du terme. Il s’agit, en effet, de construire et d’ordonner des édifices – ici une société – par un acte de rationalité, qui constitue aussi un geste créatif et une vision d’ensemble, une idée qui combine un élan de fondation et de vision digne d’un démiurge.

 

Cela est d’autant plus nécessaire que le XXème siècle nous a éloignés de l’idée que l’histoire humaine pouvait connaître des lendemains qui chantent et que le début du XXIème nous fait entrer dans une ère de catastrophismes, voire de complotismes, dont la société techno-scientifique porte pour partie la responsabilité. Aussi, notre démarche est-elle de faire converger les regards qui projettent ces gestes d’une architecture en devenir pour exposer au grand jour la possibilité d’un monde futur, comme s’il était déjà présent dans un prisme, qui reste à organiser, parce que toute œuvre humaine est caractérisée par une dimension complexe à appréhender.

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C.Byk